Comment utiliser ce blog?

Les textes que vous pouvez lire dans ce blog sont destinés à prendre conscience et connaissance du Travail Intérieur. Ils ne sont pas écrits seulement pour se distraire[1] ni pour agrémenter la collection déjà existante de ceux déjà publiés.

Vous contenter d’une lecture purement intellectuelle est évidemment possible, et il n’est pas question d’en dénigrer l’intérêt. Il faut se rappeler cependant qu’elle ne présente qu’un intérêt limité à environ 10% par rapport à une vision ‘complète’ utilisant les fonctions intuition, sentiment et sensation, ainsi que le reste de votre potentiel mental ordinaire disponible.

Cette évaluation est destinée à permettre aux fanatiques de l’agitation monophasée de la matière grise de prendre la mesure des domaines vivants et personnels laissés en jachère lorsque la seule fonction intellect est utilisée sans les autres.

Ces textes ont vocation à être lus/travaillés avec autant d’intensité qu’une rencontre vivante, en prenant d’abord soin de distinguer:

  • les passages qui semblent évidents, avec une adhésion banale; ceux-là correspondent en principe à des processus connus, qui n’ont pas forcément besoin d’être développés.
  • Les passages qui suscitent des réactions de grogne ou sourire, refus ou fascination, colère ou enthousiasme, etc. Ceux-là méritent d’être étudiés et les réflexions, questions et associations qu’ils génèrent notés par écrit de façon à pouvoir être ensuite travaillés de façon vivante et appropriée.
  • les passages qui n’éveillent aucun écho vivant particulier; ceux-là signalent un manque d’expérience consciente, donc, un défaut de connaissance, donc une ignorance fonctionnelle, donc, un aveuglement spécifique avec les risques qui s’ensuivent.

Ensuite – et ce mode d’emploi est valable pour tous les textes traitant de spiritualité – il est possible de prendre chaque terme l’un après l’autre (par exemple activité mentale, intelligence, sentiment, ego, etc.) et de se poser par exemple les questions suivantes:

  • À quel territoire vivant correspond pour moi cette carte verbale? Je vois les mots; mais qu’est ce que je vis?
  • Qu’est-ce que j’en ressens et en connais effectivement?
  • Comment est-ce que j’en parle, comment les décrire?
  • Comment puis-je être certain de reconnaître ce processus à l’œuvre chez moi? À quels indices puis-je me fier?
  • En quoi puis-je le connaître comme différent des autres?
  • Comment fonde-t-il mes certitudes d’existence?

Et si «je» ne ressens aucune correspondance entre ces mots et mes ressentis, l’admettre vraiment représente un véritable progrès… de conscience, dans la mesure où voir cette carence contribue à réduire mon ignorance et mon inconscience. À la suite, chaque fois qu’un phénomène inconscient devient conscient, «je» peux observer comment une énergie correspondante à la charge affective précédemment ignorée se libère et devient utilisable par l’ensemble de mon activité consciente, mon organisme comme-un-tout.

En travaillant la compréhension de ces textes, rappelez vous que:

1°) L’information:

S’exprime par un enseignement verbal écrit et parlé. La publication des méthodes du T.I. sur le blog répond à cet aspect intellectuel. Les méthodes exposées emploient les logiques non-Aristotéliciennes de la Sémantique Générale. Ne vous découragez pas. Revenez au vocabulaire chaque fois que nécessaire, et posez-nous vos questions.

2°) L’entraînement:

Nécessite un travail personnel incontournable de mise en œuvre intérieure et extérieure des techniques et méthodes qui ont été écrites et publiées. Avec et/ou sans guide, il doit être pratiqué. Même insuffisant, même limité, l’entraînement à partir de la compréhension intellectuelle n’est pas dénué de valeur.

3°) L’apprentissage:

Se fait en relation/présence nécessaire et avec l’assistance directe d’un(e) guide-enseignant(e) qui doit savoir faire, savoir dire, savoir montrer et savoir enseigner. Cette transmission vivante ne peut donc passer par le blog. L’informatique et l’information ont leurs limites.

4°) L’environnement:

Se trouve dans un atelier, d’un groupe de travail, de compagnes et compagnons avec lesquels discuter à propos des textes, s’entraîner et pratiquer ensemble. Pour concrétiser ces dimensions essentielles du T.I. les Séminaires Découverte ont lieu en fin d’hiver et les Séminaires Diamant (entraînement et pratique) en fin d’automne.

Ceci mis à part, le Travail Intérieur peut être comparé à une véritable enquête policière dont vous êtes à la fois le traqueur et le traqué, avec un but: découvrir un chemin sans but. Nous faisons ce voyage simplement avec quelques longueurs d’avance. Bon courage!


[1] Étymologie: le latin dis-tractare signifie à l’origine: tirer dans divers sens, tracter pour éclater en deux, être absorbé par quelque chose d’autre que ce qui devrait être observé)